vendredi 31 octobre 2008

LE COQUIN

Un vieux mendiant ventru
A la blanche criniére
A ttendait sans avoir l'air
Des jeunes filles au coin de la rue.

Sous son manteau gris clair
Il semblait tenir quelque chose de pas ordinaire.
Des mouvements de va et vient
Intriguait les passants parisiens.

A l'approche d'une demoiselle
Son visage s'illumina comme une étincelle.
Il demanda à la belle
Un peu d'argent à mettre dans sa gamelle.

Puis soudainement d'une mine coquine
Il écarta son manteau
Qui fit exclamer d'un OH!
L'innocente gamine.

Prenant ses jambes à son cou
Elle ne vit que du dégout.
En apercevant un rat trés remuant
Que l 'homme lui avait tendu en riant.

dimanche 26 octobre 2008

NOIR

J'ai toujours eu peur du noir
La couleur du désespoir.
Je navigue entre deux eaux
A espérer m'accrocher à un radeau.

Je ne sais pas trop pourquoi
Ce matin j'ai ma vie entre mes doigts.
Mon réveil fut si brutal
Q ue j'ai l'aspect d'un animal.

J'ai beau me regarder dans ma glace
Je ne sais pas ce qui se passe.
Je doute de l'avenir
De mes prochains jours à venir.

Beaucoup d'idées me passent par la téte
Que je n'ai pas envie de faire la fétes.
Mon destin est-il synonyme d'événements malsains
A tel point que j'en épprouve un réel dédain.

Mon moral est déja si atteint
Que je demande du soutien.
J'ai tellement ri de ma vie
Que tout aujourd'hui me semble détruit.

Je regarde par la fenétre
La morosité des étres.
Je reste impassible derriéres mes carreaux
A m'interroger sur l'attitude des badauds.

Je suis seul avec mon chagrin
A respirer l'air du matin
A écouter le chant des oiseaux
Qui m'arréte de fondre dans le mélo.

Pourquoi m'arrive t-il de vomir sur ma vie
De m'enfoncer dans la folie.
De peindre toujours du noir
D'écrire encore le désespoir.

A regarder le soleil à l'horizon
Je n'ai pas trouver le probléme à ma déraison.
Mon pessimisme est si latent
Que je touche le fond dés maintenant.

vendredi 24 octobre 2008

L'ULTIME DECLARATION

Tu as quitté le domicile conjugal
Comme si que c'était normal.
Ta valise à la main
Face à ton nouveau destin.

Pouvais je faire autrement
Que de te laisser partir à ce moment
Ou te retenir de force
En bombant le torse.

Mais je ne suis pas comme certain
Q ui lévent toujours leurs mains
A frapper pour des riens
Comme si que ça leurs faisaient du bien.

Je crie ma douleur
De te voir partir ailleur
D'etre d'en d'autres bras
A partager tes ébats.

Pourrais je espérer un mot de toi
Dans les jours les semaines les mois
Ou ai je trop attendu
A croire un jour a ta venue.

Je suis comme une épave
A me trainer à la cave
A boire sans retenu
A croire que je t'ai définitivement perdu.

Si tu revenais sous notre toit
Tu serais ma reine et moi ton roi
Je te couvrirais de cadeaux
Et t'offrirais les plus beaux.

J'ai souvent pleuré mon amour
En suppliant ton retour.
Un diner aux chandelles un soir
Serait mon ultime espoir.

mercredi 22 octobre 2008

ENTRE LEURS MURS

Entre leurs murs les vieux s'attardent devant le temps qui passe
ils savent toujours sourire mais la vie les lasse.
Ils sont seuls la journée comme en soirée
Dans leur fauteuil à s'ennuyer et à penser
A ne vivre que de souvenirs
A n'éspérer du futur que la mort à venir.
En comptant qu'elle sera la plus douce
Et que la haut dieu leur donnera un coup de pouce.
Ils pleurent entre leurs mains
Car ils n'ont plus qu'eux comme soutien.
Ils ne se plaignent pas d'étre vieux
Mais d'etre devenu si affreux.
Devant leur glace ils se dévisagent
A regarder les méfaits de l'age.
Ils y a des vieux qui dans des maisons
Se racontent des histoires de religion
Et d'autres qui retrouvent leur enfance
En fredonnant des comptines à l'assistance.
Les vieilles pour la circonstance
Maquillées mais sans outrance
Aiment s'offrir quelques pas de danse
A leur rythme tout en cadence.
Dans leurs robes de dentelle
Et leurs chemises en flanelle
E lles veulent etre les plus belles
En chantant quelques ritournelles
Ou autour d'une table à jouer
Pour s'occuper avant le diner.
Les vieux ne savent plus réver
Depuis déja plusieurs années
Ils n'ont plus qu'à attendre
Le moment ou la mort viendra les surprendre.
L'age leur a oté la vie
A tout jamais comme un mépris.

mercredi 15 octobre 2008

LE PERE

Sors de derriére ton nuage
Que je revois un peu ton visage
Pour savoir si tu as changé
Depuis que tu nous a quitté.

Pensais tu à nous durant tout ce temps
A ma mére et à tes deux enfants
Ou nous as tu oublié
Sans meme de la haut nous observé.

Te souviens tu de nos moments passés
A m'apprendre à marcher
Sur la rue si mal pavé
Que je trébuchais à chaque avançée.

Parfois il me semble voir ton fantome
Qui me guette dans un coin de mon home
Pourquoi ne viens tu pas m'embrasser
Suis je devenu pour toi un étranger.

Je te reverrais toujours sur le chemin
Ta canne à la main
Si digne dans ton pardessus
A attendre ma prochaine venue.

Dans ton nouveau monde t'es tu fait des amis
Ou es tu rester seul comme ici?
Es tu au moins heureux
Toi qui avais l'air si malheureux.

Les feuilles viennent de tomber
Le premier jour d'automne est arriver
C'était ta saison préférée
C'est l'époque ou tu es décédé.

vendredi 10 octobre 2008

UNE VIE AILLEURS

Ils étaient venus d'un pays lointain
A espérer un meilleur destin
A vouloir déccrocher la lune
Dans des embarcations de fortune.

Qu'ils s'appellent BANDELE ou MAMADOU
Qu'ils viennent de n'importe ou
Du LIBERIA ou du NIGER
Ils voulaient échapper à la guerre.

Dans la nuit sur l'océan
Ils savent tous ce qui les attend.
Par millier ils tentent leur chance
A vouloir vivre d'espérance.

De ciel et de mers agités
Ils arrivérent tous décimés
Vers une destination et un pays inconnus
Ou ils ne seront pas forcément les bienvenus.

lundi 6 octobre 2008

LES PETITS GENS

Ils commencent la journée comme un chemin de croix
A se demander si le soir ils auront un toit
De dettes en désarois
Ils se retrouvent en difficultés chaque fins de mois.

L'hiver n'est pas la saison qu'ils préférent
Sauf devant un feu de bois ou une chaudiére.
Ils essaient de vivre aux mieux
A s'inventer des jours heureux.

Ils profitent du moindre plaisir
Qu'ils se procurent à écrire ou à lire
D'une ballade et d'un ciné
Qu'ils se paient une fois dans l'année.

Les petits gens n'ont pas de fortune
Ils ne pourront jamais s'offrir la lune
Mais ils savent etre modeste
Contre certains qui les évitent comme la peste.

samedi 4 octobre 2008

LA POMME

Dans son chemisier en nylon
Et du haut de ses chaussures à talons
Elle paraissait si fragile
A attendre les clients pas faciles.

Elle vouvoyait les hommes
Qui la surnommaient la pomme.
A déja presque vingt ans dont cinq d'outrage
Elle n'avait connu que des amants de passage.

Sur son lit de passe
La souillure avait laissé des traces.
Tant de mains avaient effleuré ses cuisses
Qu'elle n'avait jamais éprouvé l'amour comme un délice.

Elle ne vivait que de réves
Mais rien chez elle n'était tréve.
Pendant que les hommes la pénétraient
Sans cesse elle repensait
Dans le bleu de ses yeux
Au pays de ses aieux
Sa BULGARIE natale
Qu'elle avait quitté non sans mal.

L'automne était déja revenu
Et pomme ne réapparut jamais plus.
Les feuilles tapissaient la rue
Effaçant à jamais les trace de sa venue.

mercredi 1 octobre 2008

MALABARDS ET CARAMBARDS

Nous courrions les boulangeries au hasard
A la recherche de malabards et carambards.
Pour quatre vingt centimes de francs
Ont s'en payaient 4 de chaque avec notre argent.

Nous dévalions la rue MENILMONTANT
A la vitesse d'un vent violent.
Lui en vengeur masqué
Moi en détrousseur de quartier.

Nos pistolets à eau à la ceinture
Nous nous comportions comme de vrais durs.
Dans le voisinage nous jouions les caids
A s'envoyer sans cesse des jets de liquide.

Certaine fois nous étions capitaines de vaisseaux
A lancer de nos mains nos bateaux
Dans un des bassins des tuileries
Ou nous allions certain mercredis.

A d'autres moments j'embrassais de force une fille
Qui me répondais par une gifle pour cette pécadille.
Puis pour m'excuser d'avoir agi de la sorte
Je lui déposais un paquet de bonbons à sa porte.

Dans mon fauteuil maintenant je repense à ces moments
Ou gamin je passais de sacré bon temps
L'époque aujourd'hui est si différent
Que j'ai la nostalgie de ces années soixante.