samedi 4 octobre 2008

LA POMME

Dans son chemisier en nylon
Et du haut de ses chaussures à talons
Elle paraissait si fragile
A attendre les clients pas faciles.

Elle vouvoyait les hommes
Qui la surnommaient la pomme.
A déja presque vingt ans dont cinq d'outrage
Elle n'avait connu que des amants de passage.

Sur son lit de passe
La souillure avait laissé des traces.
Tant de mains avaient effleuré ses cuisses
Qu'elle n'avait jamais éprouvé l'amour comme un délice.

Elle ne vivait que de réves
Mais rien chez elle n'était tréve.
Pendant que les hommes la pénétraient
Sans cesse elle repensait
Dans le bleu de ses yeux
Au pays de ses aieux
Sa BULGARIE natale
Qu'elle avait quitté non sans mal.

L'automne était déja revenu
Et pomme ne réapparut jamais plus.
Les feuilles tapissaient la rue
Effaçant à jamais les trace de sa venue.

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